Intervention Novembre 2021 à l’Université de Regensburg en Allemagne

La Closerie Falbala se présente comme une construction architecturée de jardin clos mais, aux dires du peintre, serait plutôt une image à habiter.
C’est un dispositif qui semble pourtant appartenir au monde des choses et de leur fonctionnalité. Le lieu est puissamment évocateur avec son sol mouvementé où le corps ne demande qu’à se déployer. L’espace paysager et champêtre dynamise le corps : courir, marcher, sauter, enjamber, déambuler… jusqu’à l’envie de célébrer l’espace en le dansant.
Mais, de temps en temps et de manière brutale, la blancheur immaculée de la construction aveugle et la rend intouchable ; les sinuosités noires inscrites sur la couleur neigeuse des blocs de béton aplatissent l’espace en étrange page d’écriture.

L’éblouissement provoqué donne la sensation de survoler le sol alors que le moment d’avant, on se sentait en contact avec toutes les sinuosités du parcours. Le rapport du corps à l’espace n’a plus d’importance. On bascule dans une bi-dimensionnalité qui n’est plus gouvernée par les lois de la physique : la sensation d’être entouré de productions mentales, pures représentations spatiales qui ne peuvent se percevoir que par le mouvement de l’esprit.